Yoann Bellefont / Solo
Avec un parcours atypique et une curiosité insatiable, Yoann Bellefont laisse entrevoir son goût pour l’expérimentation. Dans ses jeunes années, séduit par le grain de ses premières cassettes teintées de rock et par la liberté d’écoute que lui offrait l’acquisition d’une chaîne hi-fi bon marché, il sentit rapidement l’envie de butiner la musique autrement.
D’abord six puis quatre cordes, vibrantes de larges amplitudes, éveillent un intérêt certain pour le « grave ».
Passé le groupe de reprises de rock du lycée, il se pose sur les bancs de l’école d’architecture de St Luc Tournai, où la pluridisciplinarité du cursus nourrit son ouverture d’esprit et révèle son intérêt pour la transversalité. Ses réflexions sur les liens possibles entre environnements sonores, architecture et musique commencent à naître. Aujourd’hui, elles soutiennent ses créations.
Un rapide passage à l’ I.A.D (Institut des Arts de Diffusion) lui permet de glaner diverses informations sur les techniques de son. En parallèle, sa vie Bruxelloise intense alimente sa culture avec la découverte, notamment, du jazz et de la musique concrète. C’est à cette époque que le besoin de « son acoustique » le conduit vers la contrebasse et confirme son engagement dans la musique.
C’est au cours de ses « années conservatoires », qu’on lui fait remarquer son affinité avec le « cerveau droit » et son côté « sauvage de la musique », avec lesquels il choisira de jongler afin de trouver son équilibre. Ce fût aussi l’occasion de rencontres déterminantes : Hugue Rouset, Xavier Van Rechem, Witold Majesky, Christophe Hache, Jérémy Ternoy, Vincent Lee Quang, Olivier Benoît, Laurent Herdos, Yves Torchinsky, Pierre-Antoine Badaroux, Pierre Mariétan, Erikm … , ainsi que de nombreux autres musiciens, avec lesquels, il a mené différents projets artistiques.
Expérimentateur averti, Yoann Bellefont pratique l’improvisation sous plusieurs formes. Il fait rugir sa basse électrique dans Cardine Franche, explore les possibilités sonores de la contrebasse, en y ajoutant parfois des interactions multimédias, dans ses projets solo, ou encore en associant ces deux instruments dans Bigoût-10.
En parallèle, il aime poser des lignes de basse incisives dans The white loose woman et initier des groove veloutés dans Delbi. Forever Mayo, projet en création, mêle écriture rock et improvisation.
L’écoute de l’environnement sonore suscite chez lui une grande attention, il en devient une source d’inspiration. Cela se transpose dans un travail d’écoute de son chant intérieur afin de construire un dialogue musical personnel, ainsi qu’une volonté d’interactions entre musiciens. Ce travail transparaît dans ses différents projets et notamment dans le trio Yojuma (fruit d’une rencontre au conservatoire) et dans Yannic Seddiki Trio.
RÉSIDENCE DE CRÉATION / du 10 au 21 juin 2016
Pour sa première résidence à l’Orange fluo, Yoann Bellefont imagine un processus de création de « musique du lieux » mêlant improvisation et écriture. L’oeuvre met en jeux une prise de conscience de l’environnement sonore et une recherche de positionnement artistique.
> ETAPE DE TRAVAIL OUVERTE AU PUBLIC / 17 juin 2016